BIOGRAPHIE
Flore-Aël Surun photographie des «survivants», elle témoigne de leur force de vie. Dans Sur-vie sous, elle descend dans les souterrains de Bucarest pour partager la vie des adolescents des rues et choisit de surprendre les moments de joie encore là. Elle réalise un travail sur la transsexualité, Female to Male, à Paris. Elle y dévoile avec pudeur ce que l’identité signifie. À partir de 2003, elle revendique son engagement de témoin, en quête de ceux qui choisissent la non-violence comme moyen de résistance. À Bethléem, plusieurs rencontres décisives provoquent le début d’une longue série de reportages sur les acteurs de paix : La tentation de la Paix qui l’emmène d’une marche de bouddhistes tibétains aux refuges canadiens de déserteurs américains, en passant par le village de la Nouvelle Paix, en Israël, où cohabitent les trois religions.
Un pan de cette histoire photographique est consacré aux actes politiques de la jeunesse sur les lieux de revendication. Dans Corps à corps, elle accompagne les militants contre le G8 d’Annemasse, et confronte en images un moment hédonique de nudité, avec une action de désobéissance civile. Elle rassemble ses sujets sur la jeunesse en une seule histoire : Du désir dans les Ailes où elle compose un portrait fragmenté d’elle-même. Depuis 2010 elle s’intéresse au chamanisme. Ses contrastes de couleurs, chaud/froid, clairs/obscurs, tendres et violents, portent cette nécessaire tension qui hante sa vision. Flore-Aël Surun est membre du collectif Tendance Floue.