BIOGRAPHIE
Patrick Tournebœuf s’intéresse aux lieux communs de l’espace urbain. Avec Périphérique, vision nocturne et silencieuse du boulevard parisien, se dessine les débuts d’une recherche sur la suspension du temps. Un travail poursuivi avec Nulle Part, pour lequel il s’arrête dans les stations balnéaires. Cette observation à distance, déconcertante, construit un discours critique de l’usage des loisirs. Il consacre une partie de son travail à la fixation des stigmates de l’Histoire. Trois séries photographiques s’attachent aux lieux de construction d’une mémoire : Cicatrice, sur les traces du mur de Berlin, La mémoire du jour J, sur les plages du débarquement en Normandie, et Stèles, sur les monuments aux morts de la Grande Guerre. Un corpus d’images réalisées sur le patrimoine est rassemblé sous le titre Monumental, écriture sans nostalgie, à mi-chemin entre documentaire questionnement sur les ambiguïtés de la représentation du réel. Patrick Tournebœuf a reçu différentes bourses, résidences ou récompenses, dont l'Excellence Award 2015 au Changjiang International Photography en Chine, ou la participation au Projet Transition The Social Landsape Project invité par le Photo Market School de Johannesburg en Afrique du Sud et Les Rencontres d'Arles en France. Un solo-show de la série Trace - Kimberley a été exposée durant six mois au MIT Museum de Cambridge / Boston, USA. En 2022 il expose à Venise à la Fondazione Dell'Albero d'Oro dans le cadre de l'exposition inaugurale du Palazzo Vendramin Grimani, en écho à la Biennale d'architecture. Ses photographies ont intégrées plusieurs collections, fondations et institutions dont récemment le Musée Carnavalet à Paris ou la Collection Regard à Berlin. Il est l'auteur de plusieurs livres. Patrick Tournebœuf est membre du collectif Tendance Floue.