Celine Croze
Opora
Sensible aux fêlures que traverse notre société, Celine Croze utilise les codes
cinématographiques pour transgresser le monde qui l’entoure, s’immiscer dans la faille de ceux qu’elle regarde. Cela commence toujours par montrer une histoire. S’effacer et trouver le temps du monde. Il y a cette pulsion animale qui frôle l’urgence et berce le danger. Récolter les résidus de l’action, toucher l’Homme, esquisser les visages de la blessure ou de la violence, être au plus prêt et n’en sortir que la matière. Il y a l’imminence, le corps en territoire, l’immersion dans des temps lointains et inconnus
mais frappants à notre seuil. Et cette esthétique picturale, organique qui nous plonge dans une atmosphère presque palpable, invitant le spectateur dans un monde fait de poésie troublée. Les motifs récurrents de son travail – la faille, la nuit, le sacré – traversent ses séries comme des fils invisibles, explorant les zones d'ombre et de lumière de la condition humaine.