Gabrielle Duplantier
Goélands
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Le Sud du Finistère, un bout du monde qui s’appelle Penmarc’h, le mois de février. Une anti carte postale comme je les aime, de l’inconnu. J’en frissonne d’excitation. Il y a cette balade, vers la chapelle de Saint-Évy. Après une montagne de ronces en forme de vagues déferlantes, puis une croix primitive, la chapelle en contre bas est petite comme dans un conte de fée. Il y a dans l’air une évidence et une clarté, une grâce. La praire est inondée, les arbres couchés après une tempête. C’est un après Chaos. Je plonge mes mains dans un petit ruisseau d’eau transparente, je l’écoute s’écouler du même bruissement cristallin qu’il devait produire au Moyen-âge, je n’ai pas envie de parler, j’ai envie de prier, de caresser le monde.